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Accord UE-Mercosur

Les filières agricoles dénoncent tout renoncement de la position française et l’inefficacité des garanties envisagées

Paris, le 20 juin 2025 – Alors que la France s’est toujours opposée à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, les récentes déclarations du président de la République marquent un renoncement explicite à la ligne défendue depuis le discours de Rungis en 2017. Le gouvernement évoque désormais l’ajout d’un protocole additionnel, sous forme de clauses de sauvegarde, comme condition à sa ratification. Cette proposition d’intégrer une clause de sauvegarde dans un protocole non contraignant relève d’une illusion de protection. Une telle orientation reviendrait à abandonner les lignes rouges agricoles, sanitaires et environnementales que la France avait jusqu’ici défendues – au moment même où persistent de graves distorsions de concurrence et alors que les indicateurs de déforestation en Amazonie repartent à la hausse. Pour les interprofessions agricoles françaises, INTERBEV (élevage et viande), ANVOL (volaille de chair), AIBS (betterave et sucre) et INTERCÉRÉALES (céréales), cette évolution n’est pas acceptable. Les filières attendent du gouvernement qu’il conserve un niveau élevé d’ambition dans la défense de l’agriculture française, qu’il ne cède à aucun compromis, qu’il fasse usage de son droit de véto et ne ménage aucun effort auprès des autres Etats membres pour empêcher au Conseil toute ratification de l’accord commercial.

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