Accord UE-Mercosur : Les filières agricoles françaises pressent la France de tenir ses engagements
La Commission européenne a présenté le 3 septembre la version finalisée de l’accord UE-Mercosur, en choisissant de scinder le texte afin que son volet commercial ne soit soumis qu’à un vote à la majorité qualifiée au Conseil. Cette décision antidémocratique prive les États membres de leur droit de veto, contourne délibérément les parlements nationaux et confirme les craintes exprimées depuis des mois par les filières agricoles françaises : l’Union avance au mépris des Etats membres eux-mêmes et sans garantir la réciprocité des normes de production.
Ces filières – INTERBEV (l’Interprofession Elevage et Viande), ANVOL (l’Interprofession de la volaille de chair), AIBS (l’Association Interprofessionnelle de la Betterave et du Sucre), INTERCÉRÉALES (l’Interprofession de la filière céréalière française), et Bioéthanol France (producteurs d’alcool agricole à partir de betteraves, blé et maïs et de déchets et résidus sucriers et amidonniers) – ont réagi via un communiqué de presse commun. Pour elles, les prétendues “clauses de sauvegarde” brandies par la Commission pour protéger les filières agricoles sensibles ne sont qu’un écran de fumée. Trop lentes à activer, juridiquement complexes et limitées dans le temps, elles ne font que constater les préjudices une fois qu’il est trop tard. L’”acte juridique” présenté ce jour ne change rien. Elaboré en dehors du texte légal, il n’engage pas les pays du Mercosur et n’offre donc aucune garantie réelle.
Lire le communiqué de presse complet : ICI
Une dépêche AFP a été relayée suite à la diffusion du communiqué de presse et plusieurs médias ont repris l’information :
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/mercosur-les-secteurs-agricoles-les-plus-affectes-pressent-paris-de-tenir-sa-parole-20250904
Sur ses réseaux sociaux, INTERBEV a relayé le communiqué commun des interprofessions, générant sur LinkedIn près de 2 000 impressions et un taux d’engagement supérieur à 20 %.
Dans cette continuité, une stratégie digitale a été déployée pour contester les arguments avancés par la Commission ainsi que le revirement de la position française.
Les publications mettent en évidence, de façon progressive et structurée, les faiblesses de l’accord : clauses de sauvegarde illusoires, distorsions de concurrence, impact sur le marché des aloyaux et contrôles insuffisants.
Retrouver les publications sur le compte LinkedIn INTERBEV