Protéines animales – Protéines végétales : quel équilibre pour une alimentation saine et durable ?

Pour être durable, les systèmes alimentaires doivent s’appuyer sur des productions animales et végétales respectueuses de l’environnement, assurant une mise à disposition suffisante et équitable des aliments pour l’ensemble de la population mondiale. On sait que l’augmentation globale de la demande en protéines alimentaires, liée à l’augmentation de la population mondiale, ne pourra être satisfaite par les seules productions animales, qui de plus souffrent d’une image très dégradée sur le plan de leur impact environnemental, principalement en raison de la production de gaz à effet de serre, et de la pollution des nappes phréatiques. L’élevage permet néanmoins la valorisation de protéines de mauvaise qualité (coproduits de l’industrie agro-alimentaire, fourrages), en produisant des protéines alimentaires de très bonne qualité nutritionnelle pour l’homme (lait, viande). Sur la base des critères classiques (équilibre et biodisponibilité des acides aminés indispensables), la qualité nutritionnelle des protéines végétales est en effet généralement considérée comme étant inférieure à celle des protéines animales. En combinant des protéines végétales de différentes origines, il est toutefois possible d’obtenir un apport protéique de qualité. En France et dans la plupart des pays développés, les protéines animales représentent 65-70% de l’apport protéique alimentaire total. Ce rapport est inversé au niveau mondial, avec une prépondérance de la consommation de protéines végétales, à la fois pour des raisons culturelles (végétarisme), ou pour des raisons de faibles ressources en produits animaux. Au-delà de la simple couverture des besoins de notre organisme en acides aminés indispensables, l’équilibre entre protéines animales et protéines végétales dans une alimentation saine va essentiellement consister à garantir un apport suffisant en vitamines, minéraux, et fibres. Aussi, selon les nutritionnistes, dans le cadre d’une alimentation saine et diversifiée, les protéines végétales devraient représenter au minimum la moitié de l’apport protéique total. La prise en compte des contraintes de sécurité alimentaire mondiale, de respect de l’environnement, et de qualité d’apport nutritionnel, laisse penser que, pour une alimentation saine et durable, les végétaux devraient constituer au minimum à 50-60% de l’apport protéique total.

Article 2/6 du dossier "Dossier JNGTV 2016 : recueil d'articles"

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