+6 % de croissance pour la viande bio en 2012 ! OBSERVATOIRE DES VIANDES BIO 2013
Avec un peu plus de 24 500 tonnes (bovins, ovins, porcins) et +6 % de croissance, en 2012, la filière viande bio continue sa progression et démontre de nouveau l’intérêt du consommateur pour la viande bio.
Ce résultat encourageant dans un contexte économique morose reflète le dynamisme de la filière, il cache néanmoins des réalités diverses liées à des évolutions profondes de l’univers des viandes.
Abattage : un bilan nuancé selon les espèces
Filière Gros Bovins :
La filière viande bovine conventionnelle connaît des évolutions profondes et probablement structurelles : le manque de production en bovins laitiers comme allaitants a fait flamber les cours, laissant les opérateurs avec des outils tournant en sous-régime, des produits plus chers et le risque de ne pas pouvoir répondre à leurs marchés.
Les opérateurs réévaluent leur positionnement stratégique pour s’adapter et la filière a pris la mesure de la situation, en se mobilisant avec, par exemple, la mise en place des États Généraux de la Viande.
La filière viande bio est impactée par cette situation, et on en voit les premières influences sur les résultats 2012 de l’Observatoire des Viandes Bio. Si le cheptel bio continue à croître fortement (+17 % en allaitants et +20 % en laitiers), le nombre d’animaux bio abattus en bio s’est réduit.
Cette diminution est liée à la pénurie d’animaux en élevage conventionnel qui entraîne une concurrence à l’achat des animaux. Le phénomène est particulièrement important en bovins laitiers (-2,17 % des abattages). En allaitants, les abattages continuent de connaître une croissance (+2,48 %).
Le bilan 2012 de la filière bio, compte tenu du contexte général, est globalement satisfaisant. Néanmoins, pour retrouver le niveau de croissance à deux chiffres auquel elle était habituée depuis plusieurs saisons, la filière concentre ses efforts dans la recherche de solutions innovantes pour s’adapter à ce nouvel environnement.
Filière Veau :
La croissance des abattages en veau est modérée (+2 %) et se maintient. La filière se développe au rythme des ouvertures de marchés avec, en particulier, un bon dynamisme en restauration collective. Elle souffre de la concurrence des cours élevés du conventionnel, des broutards étant commercialisés pour l’Italie en conventionnel.
Filière ovine :
La filière continue son développement avec +5,29 % des abattages. Elle est néanmoins ralentie par la production, insuffisante pour répondre à la demande dynamique du marché, ce qui laisse présager une marge de progression dans les années à venir.
Filière porcine :
Les volumes en porc sont en pleine croissance (+15 % des abattages), grâce au développement de nouvelles filières et l’implication de nouveaux opérateurs de la grande distribution.
Evolution de 2005 à 2012 – hors vente directe – du tonnage abattu en bio par espèce et par an.
Circuits de commercialisation : la majorité des voyants au vert
La GMS représente toujours la plus grande boucherie bio de France, avec 50 % des volumes de viande bio vendus.
La viande bio est également bien présente en boucheries artisanales (15 % des volumes), en magasins spécialisés (14 %), en RHD (9 %) et en vente directe (12 %).
Ces circuits complémentaires permettent de répondre aux différentes attentes et habitudes des consommateurs et permettent de valoriser au mieux les différents morceaux de tous les types d’animaux.
Répartition du tonnage en fonction des circuits de distribution :
GMS |
Boucherie artisanale |
Magasin spécialisé |
RHD |
Vente directe |
TOTAL |
|
Gros bovins laitiers |
3 473 |
183 |
182 |
705 |
122 |
4 664 |
Gros bovins allaitants |
4 093 |
1 682 |
823 |
679 |
1208 |
8 485 |
Veaux |
152 |
429 |
118 |
188 |
439 |
1 325 |
Ovins |
294 |
302 |
107 |
104 |
210 |
1 016 |
Porcins |
4 227 |
1 160 |
2 095 |
566 |
983 |
9 031 |
TOTAL |
12 238 |
3 755 |
3 324 |
2 242 |
2 962 |
24 521 |
Tous les secteurs confirment leur développement :
– GMS : +4 %,
– Boucherie artisanale : +10 %,
– Magasins spécialisés : +16 %.
Seule la RHD n’a pas connu une croissance (-2 %), cette baisse s’expliquant par un essoufflement de l’impulsion lancée par le Grenelle de l’Environnement.
Dans un contexte de crise et de consommation de la viande en berne, ces croissances traduisent la fidélité et l’intérêt du consommateur pour la bio.
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