Utilisation du néologisme « bientraitance » à propos de la protection des animaux

Les auteurs Anglo-saxons utilisent dans le domaine de la protection des animaux, deux expressions fondamentales : « animal well-being » et « animal welfare« . Bien qu’ayant chacune un sens propre, ces deux expressions sont systématiquement traduites en français par bien-être animal. En 2007, l’Académie vétérinaire de France s’est penchée sur cette question :

  • La première partie de ce rapport constate qu’il n’y a aucune ambiguïté sur le sens de l’expression » well-being », il s’agit, traduit en français, de l’état de bien-être. En revanche, selon le contexte, le mot « welfare » peut prendre plusieurs sens. L’expression « animal welfare » peut ainsi exprimer tout ce qui est relatif au bien-être de l’animal. 
  • La seconde partie rend compte des difficultés rencontrées dans la définition de paramètres scientifiques du bien-être animal. Elles conduisent à privilégier une approche pragmatique et opérationnelle, notamment dans les domaines professionnels, consistant à tenter d’éliminer toutes les causes d’agressions physiques ou comportementales à l’origine d’un vécu douloureux. Vécu que l’on peut qualifier de mal-être animal. Dans une approche parallèle et face aux problèmes posés par le mal-être de certaines populations humaines, très jeunes enfants, handicapés profonds ou vieillards séniles, qui partagent avec les animaux, dépendance et vulnérabilité, des médecins associés à des psychologues ont créé, probablement en 1988, un néologisme : la bientraitance.
  • La troisième partie traite de l’usage du mot bientraitance, dans le domaine du bien-être animal, à l’évidence beaucoup plus récent. De construction inverse à maltraitance, ce néologisme présente l’avantage, sur le plan linguistique, d’être immédiatement compris des francophones.

Article 17/37 du dossier "Le bien-être et la protection des animaux, de l'élevage à l'abattoir"

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