Utilisation des bactériophages en élevage ou en industrie agroalimentaire pour lutter contre les bactéries pathogènes

Face à l’émergence de souches bactériennes résistantes à de nombreux antibiotiques, les approches basées sur des alternatives à l’utilisation de ces molécules prennent de plus en plus d’importance. Les bactériophages étant capables de lyser rapidement les cellules bactériennes font partie de ces alternatives. S’ils ont été découverts au début du siècle précédent, leur utilisation en tant qu’agent antibactérien a été considérablement entravée par l’avènement des antibiotiques. Leur principal inconvénient est de présenter un spectre d’action beaucoup moins étendu que ces derniers. En 2014, le parlement européen a proposé une motion demandant aux membres de la communauté européenne de prioriser le développement de la phagothérapie comme complément à l’antibiothérapie. Le premier exemple discuté ici traite de l’utilisation d’un phage en aquaculture, afin d’empêcher l’infection des poissons contre une bactérie pathogène très commune. Le second, vise à limiter la multiplication d’une bactérie pathogène dans un aliment. Ces deux études sont caractéristiques de la démarche scientifique mise en place pour l’utilisation des phages en tant qu’agent bactéricide. Elles permettent d’évaluer les potentialités et les faiblesses de cette approche. Cet article est issu du BVS de l’Anses : en savoir plus.

À voir aussi