Résistance aux antibiotiques : de nouveaux éléments concernant la colistine

Le 18 novembre 2015, le premier mécanisme de résistance à la colistine transférable (gène mcr-1) a été décrit en Chine chez des porcs et des poulets, dans de la viande vendue au détail, mais aussi chez des souches bactériennes isolées chez l’Homme. A la lumière de ces nouveaux éléments scientifiques, l’EMA (Agence Européenne du Médicament) va réunir son groupe d’experts sur l’antibiorésistance afin de procéder à la révision de son avis relatif à l’usage de la colistine en médecine vétérinaire, publié en 2013. L’Anses révisera en conséquence l’évaluation du risque conduite dans son avis scientifique sur le classement de la colistine en tant qu’antibiotique vétérinaire d’importance critique. Éléments de contexte : La colistine est un antibiotique utilisé en médecine vétérinaire, notamment dans les filières animales de production. En médecine humaine, en raison de sa toxicité, elle n’est prescrite que pour le traitement d’infections humaines sévères liées à des bactéries résistantes à toutes les autres options thérapeutiques. Du fait de l’absence de mécanisme de résistance à la colistine transférable entre bactéries, des avis récents, notamment de l’EMA et de l’Anses, n’ont pas recommandé jusqu’à présent d’inclure la colistine dans la liste des antibiotiques critiques utilisés en médecine vétérinaire. En savoir plus : site de l’Anses.

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