Panorama des mobilisations associatives françaises autour du bien-être animal et de la cause animale

Dans les maisons, sur les écrans, dans les livres d’enfants… Les animaux sont partout. La place importante qu’ils occupent au sein des sociétés occidentales témoigne des relations complexes qui les lient aux êtres humains et cette complexité est renforcée par le fait qu’il n’existe pas « un animal », mais bien « des animaux ». En effet, tandis que les animaux de compagnie sont considérés comme de véritables membres de la famille ; les animaux de rente peinent à être reconnus comme des êtres sensibles. Les critiques adressées à l’élevage évoquent des densités d’animaux très élevées, des pratiques de mutilations devenues routinières, des transports extrêmement longs et pénibles et un abattage qui pose plus que jamais la question de la douleur animale. Face à ces constats, certains citoyens ont choisi de s’investir en créant ou rejoignant des associations de protection animale. Dénonçant la maltraitance, prônant un élevage plus respectueux du bien-être des animaux, ou encore défendant l’abolition totale de l’exploitation animale… les associations diffèrent les unes des autres, tant par leurs argumentaires que par leurs stratégies. L’objet de la présente étude est de tenter de réaliser une typologie des mobilisations associatives en matière de protection animale. En France, aux deux idéologies majeures que sont l’abolitionnisme – qui juge immorale l’exploitation des animaux par les humains – et le réformisme – qui condamne les conditions dans lesquelles elle s’effectue – s’ajoutent bien sûr d’autres formes de mobilisations telles que les refuges pour animaux, par exemple. Malgré les limites de cet exercice de typologie, mettant volontairement de côté ce qui se passe aux frontières des catégories, ce mémoire vise à proposer une esquisse des grandes lignes de la protection animale, perçue sous l’angle des acteurs associatifs. Article rédigé par Marine Spaak (agronome, sociologue).

Article 4/4 du dossier "Dossier JNGTV 2017"

Accéder au dossier

Contact Info-Veille Scientifique