Les antibios, comme il faut, quand il faut

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation diffuse, du 29 août au 5 novembre 2018, la campagne de communication du plan Ecoantibio 2 dans la presse spécialisée, déclinée, comme l’an dernier, autour du message « Les antibios, comme il faut, quand il faut ». Elle s’adresse aux éleveurs des différentes filières de productions animales et aux vétérinaires ; elle a été étendue cette année aux propriétaires d’animaux de compagnie.

Cette campagne, qui vise à maintenir la mobilisation de tous sur le bon usage des antibiotiques vétérinaires, met l’accent sur la biosécurité, la vaccination et le bien-être animal pour prévenir les maladies et l’usage des antibiotiques.

3 bonnes raisons de limiter le recours aux antibiotiques

Lutter contre l’antibiorésistance, un défi majeur et mondial de santé publique

Santé animale, santé humaine et santé des écosystèmes sont étroitement liées. C’est pourquoi la lutte est menée conjointement en médecines humaine, vétérinaire et dans l’environnement. L’antibiorésistance, c’est ce qui rend les antibiotiques inefficaces contre les bactéries. Médecins et vétérinaires ne disposent alors plus de médicaments pour soigner les hommes et les animaux.

Préserver l’efficacité des antibiotiques

Dès qu’une bactérie est en contact avec un antibiotique, elle peut devenir résistante, c’est-à-dire que l’antibiotique n’a plus d’effet sur elle. La résistance des bactéries aux traitements antibiotiques rend certains antibiotiques peu ou pas efficaces. En diminuant l’usage des antibiotiques et en les utilisant à bon escient, on préserve leur efficacité. Les antibiotiques sont précieux pour rétablir la santé de l’homme et de l’animal. Pourtant, peu de nouveaux antibiotiques sont en cours de développement tant en médecine humaine que vétérinaire.

Répondre à la demande des citoyens

Pour faire un usage prudent et raisonné des antibiotiques en élevage, pour protéger les générations futures

Comment limiter le recours aux antibiotiques ?

Améliorer la prévention des maladies, notamment par l’hygiène et la biosécurité dans les élevages

La mise en oeuvre de mesures de biosécurité et d’hygiène dans les élevages, ainsi qu’au sein des établissements de soins vétérinaires, permet de réduire l’introduction et la dissémination des organismes pathogènes.

Maintenir les animaux en bonne santé grâce à la vaccination et en améliorant leurs conditions de vie

La vaccination des animaux contribue à la prévention sanitaire. Les effets positifs de la vaccination sont démontrés. Elle doit être couplée à de bonnes pratiques d’élevage : qualité de l’alimentation, de l’eau de boisson, du logement. Le bien-être des animaux contribue également à leur bonne santé.

Soutenir la recherche pour favoriser l’accès à des produits de santé efficaces et économiques, autres que les antibiotiques

La recherche dans le domaine des traitements alternatifs permettant de lutter contre les bactéries (phytothérapie, aromathérapie, phagothérapie, …) sera développée.

La mobilisation des éleveurs, des propriétaires d’animaux de compagnie, des vétérinaires et de tous les acteurs du sanitaire en élevage est essentielle pour relever ce défi.
Source : Alim’Agri.

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