Gènes de résistance aux antibiotiques dans les effluents d’origine agricole ou urbaine

L’émergence de souches bactériennes résistantes à de nombreux antibiotiques pourrait remettre en cause l’utilisation de ces molécules pour lutter contre les maladies infectieuses. Face à ce problème de santé publique, il est nécessaire de définir les éléments responsables de l’émergence de ces bactéries multi-résistantes.
Il est désormais établi que l’environnement représente une source et/ou un réservoir de bactéries résistantes ou de gènes de résistance aux antibiotiques qui pourraient être transmissibles à l’Homme. De nombreux produits résiduaires organiques (fumiers, lisiers, boues de station d’épuration) sont utilisés comme engrais sur les sols agricoles et les eaux usées traitées ou les eaux des rivières dans lesquelles ces eaux usées sont rejetées, peuvent être utilisées pour irriguer les cultures . Or, ces produits résiduaires liquides ou solides rejetés dans l’environnement contiennent des bactéries résistantes, des gènes de résistance aux antibiotiques, ainsi que des molécules médicamenteuses (dont des antibiotiques). Certaines pratiques agricoles peuvent donc potentiellement conduire à la dissémination environnementale de gènes de résistance aux antibiotiques et à la contamination des animaux, des productions végétales et des ressources en eau.
Dans cette note, l’Anses décrypte 2 études mettant en évidence la présence de gènes de résistance dans des effluents urbains (traitement des eaux usées) et dans des fumiers de bovins.  

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