Des fruits et légumes pour les brebis

Pommes de terre, carottes, oignons, haricots verts, petits pois, racines d’endives et autres écarts de tri des fruits et légumes font partie des coproduits issus des industries agroalimentaires qui peuvent être consommés par les brebis. Il est cependant indispensable de respecter certaines précautions.

Les fruits et légumes qui ne sont pas compatibles avec les cahiers des charges des circuits de commercialisation en alimentation humaine ou bien en surproduction peuvent être intégrés à la ration des brebis. Il peut s’agir de pommes de terre, de carottes, d’oignons, de haricots verts, de petits pois… La racine d’endive à laquelle a été enlevé le chicon destiné à la consommation humaine est également consommable. Compte tenu de leur faible taux de matière sèche, ces coproduits sont économiquement intéressants à la condition d’une distance de transport réduite et d’un temps de stockage limité. Pour la même raison, l’intérêt est plus limité pour les agneaux.
Par ailleurs, les disponibilités d’une année sur l’autre font varier les prix de ces coproduits. Il est important de bien calculer le prix d’opportunité.

À consommer avec modération

S’agissant de produits riches en eau et parfois laxatifs, leur incorporation dans la ration des brebis doit impérativement :

  • Être progressive, avec une transition alimentaire de 15 jours ;
  • Être rationnée, avec par exemple au maximum 3 kg brut pour une brebis en lactation (jusqu’à 6 kg pour les pommes de terre), et au plus 2 kg brut pour une brebis vide ou en milieu de gestation ;
  • Être accompagnée d’un fourrage sec offert à volonté : paille ou foin de qualité moyenne. Par ailleurs, le paillage est plus fréquent qu’avec une ration sèche.

Des qualités sanitaires irréprochables

Lorsque les écarts de fruits et légumes sont stockés en frais, la distribution aux animaux doit être rapide, au maximum dans les 48 heures lorsque les températures extérieures sont élevées. Un stockage sous forme d’ensilage est également possible. Les pommes de terre stockées en tas doivent être consommées dans les 3 mois. Une attention particulière doit être portée aux pommes de terre verdies ou germées. Si elles représentent plus de 15 % du volume, une intoxication à la solanine (un alcaloïde) provoque des troubles alimentaires et de la reproduction.

Le stockage sur l’exploitation des racines d’endives ne pose pas de problème particulier à condition qu’elles soient exemptes de feuilles et de radicelles, parties davantage putrescibles. La durée de conservation est liée à la température extérieure. Enfin, un risque d’intoxication au cuivre reste présent si un traitement a été réalisé juste avant le forçage.

Source : Idele.

À voir aussi